Biographie

Avatar Didizuka

Pseudo : Didizuka (anciens pseudos : Didi, Di, Dy)
Champs explorés : Illustrations, bandes dessinées...

La créature

Si vous sentez une bonne odeur de café et de cuisine maison, si vous apercevez une énorme pile de livres et des quantités de dessins qui s’entassent, du matériel qui traine, vous n’êtes pas loin de la tanière de Didizuka.

Créature un peu étrange, elle dérange depuis son enfance par une curiosité insatiable. Son arme secrète ? Un mot magique : « pourquoi ? ». Avec lui, elle a tour à tour agacé parents, enseignants et camarades, qui ne comprenaient ni sa passion pour les BD (surtout les mangas), les romans de SF, le cinéma de genre, la musique (du classique à l’électro en passant par le métal…), ni son intérêt pour les sciences, l’Histoire, les animaux ou l’escrime.

À l’inverse, elle n’a jamais su cacher son mépris pour la téléréalité, l’inculture crasse, le manque de curiosité et la complaisance dans la stupidité.

Bref : une personne (trop) sensible, avide de découvertes, avec un petit drapeau de révolte, refusant qu’on l’enferme dans une case, quitte à marcher en funambule toute sa vie.

Ranma 1/2

Premières passions dessinées

Entre manga et franco-belge, Didizuka s’est nourrie de toutes ses influences. Dès l’enfance, elle dévore les vieilles BD familiales : Rahan, Spiderman, les recueils du Journal de Tintin.

Un déclic survient avec un extrait de Ranma ½ publié dans PlayerOne. Elle le conserve précieusement et, séduite par la fluidité quasi cinématographique des cases, commence à réfléchir au rythme, au cadrage, aux plans et à l’écriture narrative. Résultat : ses premières histoires fantastiques, crayonnées sur papier jaune et reliées à la main.

Ruban rouge

Collège, lycée et premiers pas officiels

Cyberworld

Pour assouvir sa passion, elle dessine pour elle, mais aussi pour les journaux du collège et du lycée (Cyber World Mega City Pyramid TRY 2004…).

En 1997, à 15 ans à peine, une maison d’édition rochelaise, Nishi Edition (magazine Nishi Paradise), lui propose de réaliser le premier « manga made in France ». En un mois, tout en suivant ses cours, elle produit 200 pages de BD (Kitsune, restée inachevée). Malheureusement, la maison d’édition ferme ses portes avant publication.

L’aventure fanzines

En 2000, elle publie pour la première fois dans un fanzine (BD Dido), puis tente sa chance au concours scolaire d’Angoulême (mention « joli coup de crayon » en 2000, simple remerciement en 2001).

En avril 2001, elle fonde son propre fanzine avec des amis : Crucify, hommage au groupe X-Japan (Crucify My Love). Le premier numéro (plus de 130 pages) sort en octobre 2001. Le fanzine dure sept ans avant de devenir E-Crucify, toujours actif aujourd’hui.

Didizuka en est la créatrice de la mascotte, rédactrice en chef, recruteuse de dessinateurs et chasseuse de fonds. Avec l’aide de la mission locale, deux membres de l’équipe participent au Cartoonist XIV de Paris (2002), où fanzines, porte-clés, cartes et posters sont mis en vente. Une exposition est aussi organisée à Tonnay-Charente.

Toujours en 2002, elle remporte le premier prix jeunesse du Salon Grand Large de La Rochelle (L’écume d’or), avec sa BD en deux planches, La mer.

Études et formation artistique

Après un bac scientifique (option arts plastiques), elle poursuit en licence de Sciences Physiques tout en dessinant pour le journal de la fac (et en créant la mascotte Miss Electron).

En 2004, elle intègre l’École Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers, jusqu’en 2010. Parallèlement, elle multiplie les collaborations dans les fanzines (Angel’Art, Manga Style, E-Crucify…).

Bandes dessinées et expérimentations

Elle réalise aussi plusieurs one-shots (adaptations, fan-arts, projets originaux) et participe aux 24 heures de la BD d’Angoulême avec L’esprit conservateur.

Animation et projets artistiques

2009–2010 : préparation de son DNSEP avec Théorie des perturbations, film d’animation 3D noir et blanc en relief, inspiré de Sergio Toppi et de la peinture chinoise. Projet titanesque, mais terminé avec mention.

Parallèlement, elle crée plus de 140 pages de BD, des séries (Les secrets dévoilés…), et des trailers animés pour des artistes comme Maruo (*La Chenille*) ou Tomonori Taniguchi (*Pinocchio, Cache-cache*).

Collaborations et œuvres récentes

Depuis 2013: hiatus créatif et exploration

Depuis quelques années, Didizuka dessine beaucoup moins qu’avant. La raison n’est pas le manque d’envie, mais un mélange de fatigue professionnelle, de longs combats contre la maladie (dépression et burn-out), et le découragement face à certaines mesquineries en ligne ou à des amitiés qui se sont éteintes d'une manière violente. Sensible et passionnée, elle a parfois été minée par la jalousie maladive et les critiques gratuites, au point de se sentir complexée et de ne plus oser se lancer comme avant.

Pour autant, elle n’a jamais perdu sa curiosité ni son désir de création. Aujourd’hui, elle explore un autre univers : le corps en mouvement, les sensations, les formes et les dynamiques qui échappent au dessin statique dans l'escrime. Le retour au dessin n’est qu’une question de temps, de confiance et de motivation retrouvée

En résumé

Didizuka n’a jamais cessé de dessiner, créer et expérimenter. Funambule volontaire entre manga, BD franco-belge et arts visuels, elle a choisi de ne jamais choisir.